Au lieu de réduire machinalement les coûts, allons chercher des leviers de performance
Billet d’humeur de Grégoire de Préneuf
En ces temps de crise, j’ai envie de douter, et de militer : n’est-il pas grand temps de réinterroger nos fonctionnements “économiques” traditionnels et d’enrichir notre vision !?
Alors que de nombreuses “rationalisations” et autres “optimisations” ont déjà largement été opérées au sein des structures, il devient désormais vital, urgent d’aller bien au-delà de nos raisonnements comptables et financiers “traditionnels”.
Je me méfie du chiffre. Fourni seul ou insuffisamment commenté, il est extrêmement pauvre. Sans explication ni analyse éclairée, sans véritable recherche des solutions possibles, il peut nous conduire vers de mauvaises pistes. Et trop souvent me semble t-il à la simplification par le bas et à la réduction des “coûts”… voire même à la perte du sens.
Nos organisations sont en comparaison infiniment plus riches et fertiles en informations de nature qualitative ou quantitative, plutôt que financière. Mais, faute de temps d’étude ou d’organisation, nous risquons toujours d’amputer nos décisions de ce type d’information. Nous omettons des éléments qui ne demanderaient qu’à germer, et pourraient créer de superbes potentiels et richesses d’avenir pour nos structures.
Pour s’ouvrir à ces approches, il faut bien vouloir accepter un jour que toute organisation engendre naturellement ses propres coûts cachés (entre 15 000 et 60 000 € par an et par collaborateur selon l’ISEOR*). Ces chiffres “cachés”, qui n’apparaissent pas dans l’analyse comptable et financière classique, sont pourtant bien réels. Ils découlent directement des données qualitatives et quantitatives de nos organisations. Il faut cependant un peu de temps et d’énergie pour aller les chercher.
Il y a de la valeur à étudier avec soin et considérer la “boîte noire” de nos dysfonctionnements (risques, pertes de temps, ventes non réalisées, compétences mal affectées, éparpillements, etc.), puis mesurer leurs coûts induits, pour les relier directement à notre réalité économique.
Admettre qu’il est plus efficace et utile d’investir et de développer notre valeur “immatérielle”, représentée par nos potentiels humains et notre organisation interne, plutôt que d’aller chercher des économies “directes” par le bas.
Ce nouveau modèle économique et ces fonctionnements, nos clients les intègrent, leur permettant ainsi chaque jour de prendre un peu plus de hauteur sur leurs expertises et marchés respectifs.